Baîllements
Je prends un peu de recul ces temps-ci. Et je me dis que ce qui se passe au Québec comme nouvelle ne mérite pas d'être commenté. Aussi simple que ça.
Françoise David qui n'aime pas se faire appeler Marxiste par un animateur sans contenu.
Falardeau qui essaie toujours de brasser de la marde avec une idéologie vieille de 50 ans.
La reconstitution de la bataille des Plaines qui fait probablement plus de remous que l'originale.
Régis en France pour (encore) parler du TGV (sic).
Ti-Jean en France pour recevoir des ordres/titres/inutilités de Sarko qui continue de faire la distinction entre frères et amis.
Le déneigement à Montréal qui tue trois (trois!!!) personnes dans pratiquement la même journée.
Le film sur la fusillade de l'école polytechnique, mais qui est tellement dilué et non-violent qu'il banalise presque l'événement original.
Le Carnaval de Québec et ses rues vides, signe de la crise qui affecte les voyages.
Le conflit au Journal de Montréal et leur atroce moyen de pression électronique.
Je n'ai rien à dire sur ces sujets-là. Je trouve que ce sont des platitudes, des éphémérides superficielles qui ne méritent pas qu'on leur donne de l'attention supplémentaire. Je commence à penser que je suis soit blasé, ou soit ma capacité de faire la part des choses dépasse de loin celle des journalistes québécois. Ce ne sont pas des nouvelles, ce sont des preuves de la tristesse et un constat de notre bassesse.
J'ai hâte qu'on arrête de se sortir les mousses du nombrils avec une pince à cils et qu'on regarde la réalité : nous faisons partie d'un monde où des choses beaucoup plus grandes se préparent et se jouent, mais on ne les voit pas, parce qu'on a la tête bien enfoncée dans notre cul!