Le mystère du Trombone vert
Il y a des journée où la chose la plus insignifiante me fascine au plus haut point.
Exemple flagrant: le trombone vert.
Depuis la fonte des neiges et que le ciment du trottoir où j'attends l'autobus est à l'air libre, j'ai noté la présence d'un trombone vert. Il est déplié, sous forme d'un V avec les coins arrondis maladroitement.
Chaque matin depuis avril, je le vois. Je prends même la peine d'aller voir s'il y est toujours.
Ne pensez pas qu'il est dissimulé ou difficile à remarquer rapidement. Il est au milieu du trottoir, devant les marches qui mènent à l'intérieur de l'édifice.
Il a survécu au vent, à la pluie, à la neige, aux déneigeurs de rues, aux machines qui nettoient les trottoirs, aux balais des gens qui font la maintenance de l'édifice.
C'est un survivant.
Et non, il n'est pas collé. J'ai déjà poussé l'outrage jusqu'à le pousser un peu du pied, pour voir s'il pouvait bouger.
Je n'ose pas en parler avec les personnes avec qui j'attends l'autobus, de peur qu'elles me trouvent encore plus étrange.
Mais maintenant, c'est devenu plus qu'une obsession, c'est devenu une quête pour une signification ultime.
Est-ce qu'il y a juste moi qui le voit? Est-ce qu'il est là spécialement pour moi? Il y a sûrement une grande métaphore qui me donnera sans doute le sens de la vie si je perce son mystère. Peut-être aurai-je une grande épiphanie qui me jettera par arrière, par terre, et qui me fera comprendre les secrets de l'univers tel un Stephen Hawking mobile. Peut-être que si je le prends dans mes mains, je détruis tout et j'annule son pouvoir et ses effets surnaturels sur ma vie et celles des gens autour de moi.
C'est peut-être la clé ultime pour déchiffrer tout.
(...)
Ou c'est peut-être juste un trombone vert.
P.S. Je réalise que ce texte aurait été trente fois (ou au moins onze fois) meilleur si j'avais inclus une photo du trombone.
Mais je suis comme ça. J'aime laisser les gens sur leur appétit. C'est mon petit côté agace j'imagine.
Exemple flagrant: le trombone vert.
Depuis la fonte des neiges et que le ciment du trottoir où j'attends l'autobus est à l'air libre, j'ai noté la présence d'un trombone vert. Il est déplié, sous forme d'un V avec les coins arrondis maladroitement.
Chaque matin depuis avril, je le vois. Je prends même la peine d'aller voir s'il y est toujours.
Ne pensez pas qu'il est dissimulé ou difficile à remarquer rapidement. Il est au milieu du trottoir, devant les marches qui mènent à l'intérieur de l'édifice.
Il a survécu au vent, à la pluie, à la neige, aux déneigeurs de rues, aux machines qui nettoient les trottoirs, aux balais des gens qui font la maintenance de l'édifice.
C'est un survivant.
Et non, il n'est pas collé. J'ai déjà poussé l'outrage jusqu'à le pousser un peu du pied, pour voir s'il pouvait bouger.
Je n'ose pas en parler avec les personnes avec qui j'attends l'autobus, de peur qu'elles me trouvent encore plus étrange.
Mais maintenant, c'est devenu plus qu'une obsession, c'est devenu une quête pour une signification ultime.
Est-ce qu'il y a juste moi qui le voit? Est-ce qu'il est là spécialement pour moi? Il y a sûrement une grande métaphore qui me donnera sans doute le sens de la vie si je perce son mystère. Peut-être aurai-je une grande épiphanie qui me jettera par arrière, par terre, et qui me fera comprendre les secrets de l'univers tel un Stephen Hawking mobile. Peut-être que si je le prends dans mes mains, je détruis tout et j'annule son pouvoir et ses effets surnaturels sur ma vie et celles des gens autour de moi.
C'est peut-être la clé ultime pour déchiffrer tout.
(...)
Ou c'est peut-être juste un trombone vert.
P.S. Je réalise que ce texte aurait été trente fois (ou au moins onze fois) meilleur si j'avais inclus une photo du trombone.
Mais je suis comme ça. J'aime laisser les gens sur leur appétit. C'est mon petit côté agace j'imagine.