À la recherche du temps perdu...

... autrement dit, les deux dernières semaines où je n'ai rien écrit ou contribué à ce blogue.
Alors, aujourd'hui, je reviens pour un grand texte. Allez vous prendre un café, vous en aurez peut-être besoin.

Pour commencer, voici ce qui se passe dans ma vie présentement: rien de spécial.
Fascinant, non? Je n'ai pas pu avoir de billets pour Paul McCartney à Montréal, je suis enterré dans une mer de contrats rushs et le peu de temps libres que j'ai sert à voir mes amis, lire et manger.

Sinon, voici une liste de choses qui m'ont amené à réfléchir ces derniers temps.

Pourquoi est-ce que mon nettoyeur de toilette Lysol sent la menthe «papermane rose»? Est-ce que la menthe est vraiment une odeur de propreté et de désinfecté? Ok, je peux comprendre quand on se nettoie les dents, mais, pour mon bol de toilette? Moi, j'ai une préférence pour une odeur de produit chimique. Genre du Mr. Net, de Comet, du Vim. Ça sent le produit frais et on sait que c'est propre. Quand ça sent les oranges ou la vanille, c'est pas trippant et ça écoeure à la longue. Juste un message d'avertissement pour quand FeBreeze va sortir un Swiffer à saveur de Tarte aux pommes.

Une dame qui prend l'autobus le matin est la personnification même d'une personne qui refuse d'accepter son âge. Elle est crêpée, pour un gilet vraiment trop serré, des jeans déchirés et s'asperge une tonne de parfum poudre à bébé. Et elle doit avoir 60 ans. Non, non, non. Même si elle avait le corps incroyablement conservé de Cindy Crawford à 48 ans, je ne l'accepterai pas. Et le genre de nuage pesant de parfum. Une fois qu'elle passe aux côtés de toi, c'est fini, l'odeur reste jusqu'à la fin du trajet et résiste à toute forme de fenêtre ouverte dans un véhicule en mouvement.

Je suis rendu à un stade de ma vie où j'ai plus de difficulté à deviner l'âge de quelqu'un. J'ai des amis dans la quarantaine qui en ont l'air de 28, des amis dans la vingtaine qui ont l'air de trente avancé. Des jeunes dans la vingtaine qui ont l'air ados et certaines caissières ados à mon épicerie qui brûlent tellement la chandelle par les deux bouts, qu'elles ont l'air d'avoir 12 ans de plus. Étrange, hein?

Je déteste les gens qui utilisent l'expression «goûteux». Quand on parle bouffe, dire que quelque chose est goûteux, ça me tape sur les nerfs. Savoureux, délicieux et je pense qu'on a accès à assez de vocabulaire pour décrire acceptablement les différentes saveurs expériementées. Même ma canne de Pringles au fromage s'appelle «Cheddar goûteux». Ça, ça gagne le prix du «understatement» de l'année. C'est loin d'impressionner et nos papilles ne sont pas submergées dans un océan de saveur. C'est juste un jet de poudre orange mal équilibré sur une chip courbée. N'éxagérons pas.

Il y a deux semaines, j’ai eu une dame qui s’est assise à côté de moi et elle a fredonné tout le long du parcours. Je déteste les bouts de fredonnage. On ne peut jamais savoir de quelle chanson il s’agit, c’est juste des notes ici et là, soutenues et qui ne font pas vraiment de sens. Ça me tape royal sur les nerfs.

Ensuite, je me dirige vers la porte de côté pendant que l’autobus est arrêté à une rouge, deux rues avant St-Joseph. Il y a une madame frisée serrée teindue noire qui est sur ma bus tous les matins depuis août l’an passé. Elle débarque au même arrêt que moi à tous les jours. Mais elle m’a l’air d’être un peu, comment dire ça poliment, un peu légère de la masse cérébrale. Et elle est le genre à paniquer de manquer son arrêt ou de ne pas pouvoir débarquer dans le temps requis quand la porte est ouverte. D’habitude, elle court vers la porte avant, pour sortir à côté du chauffeur, d’un coup qu’il ne la verrait pas si elle sortait par le côté et fermait la porte sur elle. Mais ce matin, il y avait des gens debouts, alors, se rendre à l’avant était tâche plus difficile. Elle se pointe derrière. À ce point, je fait maintenant face à la porte, juste dessus la ligne jaune, prêt à sortir. Je ne suis pas un agace-porte, j’ai fermement l’intention de quitter l’habitacle dans quelques seconde. Elle me pousse un peu pour essayer de s’insérer dans l’espace de la porte et me dit, avez-vous l’intention de sortir?

Non, je me fait sécher les poils de barbe par la fente de la porte.

J'ai eu Désenchantée de Mylène Farmer dans la tête pendant trois jours.
Alors, pour votre bénéfice, voici la mise en tête sans même avoir à fredonner la chanson:
Nager dans les eaux troubles, des lendemains.
Attendre ici la fin.
Flotter dans l’air trop lourd, du presque rien.
Pourtant, je voudrais retrouver l’innocence.
Mais rien n’a de sens, et rien ne va.
Tout est chaos à côté.
Tous mes idéaux, des mots, abimés.
Je cherche une âme qui pourra m’aider.
Je suis d’une génération désenchantée.

Bwaaaaa ha ha ha ha ha ha ha ha HAAA HA ha (rire sadique)

Bon ça suffit pour aujourd'hui!

Si vous avez deux secondes, allez voir la bande-annonce du prochain Sofia Coppola (Somewhere) et allez vous acheter l'édition deluxe de Desintegration de The Cure, de la pure mélancolie rêveuse liquide.

À plus!

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