Les aventures de Moi au FEQ PART 2

Bon, ok, il n'en reste pas beaucoup à raconter. Ma fin de festival a été une belle incursion dans le monde de la musique québécoise. En tout cas, c'est ce qui m'a le plus marqué.

Je suis allé me faire détremper la soirée de samedi avec le spectacle des Vulgaires Machins, Social Distortion et de Billy Talent. Je vais peut-être aller à l'encontre de tout le monde ici, mais dans l'ordre d'importance et de pertinence, j'ai de loin préféré les Vulgaires Machins, ensuite Social et je n'avais aucune motivation pour Billy Talent, qui fait du petit punk-rock trop facile à mon goût. Bien sûr, c'est très subjectif ici, chacun ses goûts.

C'est pas compliqué, j'aime vraiment chaque style musical. Mais je vais toujours aller vers un groupe ou un artiste qui :
1. Évolue au fil des albums
2. Est capable me donner quelque chose avec une mélodie
3. Des paroles intelligentes
et finalement, le quatrième, en bonus, peut me donner des harmonies vocales, ou des back vocals pour les intimes.
J'ai aussi un penchant pour la musique un peu plus complexe. Pas seulement une structure couplet-refrain-couplet-refrain-solo-refrain.

Et je dois dire que Les Vulgaires Machins tombent parfaitement dans ce type de musique que j'aime. Et en plus, ils ont de l'énergie sur scène. Il pleuvait amplement durant leur partie du spectacle, j'étais capable d'essorer mes vêtements et mon portefeuille a mis trois jours à sécher, et ça en valait la peine. Il y a quelque chose d'énergisant à regarder un spectacle sous la pluie. Ça réveille les sens, on est vraiment dedans.

Je n'ai pas été voir les Black Eye Peas pour des raisons évidentes, je n'aime vraiment pas ça. Je n'ai rien contre leurs fans, mais ça ne me rejoins pas en aucune manière.

Je fais une parenthèse ici pour dénoncer les médias qui ont peur de dire les vraies choses. J'ai parlé à une quinzaine ou plus de personnes qui sont allé voir les BEP. Et tout le monde m'est revenu avec les mêmes commentaires. Le son était pourri, mal balancé, les voix quasi-inaudibles. Ils ont même dû arrêter une chanson à mi-chemin tellement c'était moche. On aurait même dit qu'ils faussaient tellement le son sortait totalement débalancé. Étrangement, personne n'en a parlé. Tout le monde a crié haut et fort que c'était le show à voir du FEQ et que l'énergie y était. Spécial, non? On a jamais le droit de dire la vérité quand c'est négatif. Lara Fabian se fait signer pour un spectacle vraiment pour des raisons totalement hypocrites. Je suis totalement convaincu qu'elle s'est fait placer dans la programmation pour fermer la gueule aux détracteurs qui disent que le FEQ n'a pas assez d'artistes francophones. Et ses 14 000 personnes, personne n'en parle. Elle a eu la plus piètre performance de la scène des plaines. Et je n'ose même pas parler du soir d'ouverture quasi-ignoré par les amateurs qui mettait en vedette Roch Voisine et Diane Tell. Personne n'ose dire que c'était des flops monumentaux. Peut-être une ligne ici et là. Il faut dire les vraies choses, on ne mets pas du français juste par principe d'en mettre. Ça prend des artistes pertinents. Karkwa aurait dû avoir la scène Bell des plaines à la place de Lara Fabian, ils la méritaient grandement.

ce qui m'amène à ma dernière soirée de festival. Contrairement à mon envie d'aller voir Rammstein, j'ai opté plutôt pour la qualité. J'aime Rammstein, mais ils n'ont rien fait de pertinent depuis 5 ans. Et je me doutais bien que ça n'allait pas être un show greatest hits. Alors, malgré la curiosité de voir les effets plutôt que la musique, j'ai opté pour Karkwa. Et quel bon choix j'ai fait! J'ai les albums, mais, sans critiquer les gars, «live», c'est vraiment une autre game. Ça va vraiment nous chercher aux tripes. Il y a une présence, une force que je trouve n'est pas assez évidente sur album. J'aime l'ambiance laissé par les albums, mais en version Live, c'est plus une expérience qu'une ambiance. On ressent plus les percussions, la basse, les paroles nous hantent encore plus. Les gars sont extrêmement talentueux et méritent vraiment plus d'attention que ça. Ils ont été confinés à une petite scène au Pigeonnier qui donnait un peu l'allure d'un spectacle intime. Quoique, c'est peut-être mieux comme ça. J'ai l'impression d'avoir fait partie d'un petit groupe de personnes choyées ce soir-là. Sérieusement, si vous ne connaissez pas, ça vaut vraiment la peine. Pour ceux qui aiment les groupes légèrement planants, comme Radiohead ou Muse, Karkwa peut entrer dans cette catégorie, mais en restant bien à part quand même.

En première partie, il y avait Land of Talk, un petit groupe fort sympatique mené par une chanteuse, Elizabeth Powell, qui a une voix magnifique et envoûtante. j'ai beaucoup apprécié, même si je n'ai réussi à entendre que les trois dernières pièces de son set.

Et comme deuxième groupe qui ouvrait le spectacle, un groupe folk Elvis Perkins in Dearland. Groupe que j'aurais vraiment plus apprécié si le son avait été mieux callibré. Trop d'aïgus et beaucoup trop fort. Il y avait des cuivres et une grosse caisse, mais on ne les entendait pas. J'ai dû sortir une quinzaine de minutes, juste parce que c'était trop pénible à endurer. Ils auraient mérité une meilleure chance que ça.

Alors, un très bon festival cette année. J'ai encore manque trop de stock, mais bon, l'infime partie que j'ai vue valait amplement la peine.

À plus!

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