La peur

Le post d'aujourd'hui agit comme un sorbet. Un petit texte plus sérieux, question de se dégager le palais avant le prochain service indigeste d'incongruences bouffones. (C'est bien dit, hein? J'ai une petite larme à l'oeil gauche...)

Je réalise que nos couilles sont disparues. Je parle des couilles virtuelles, celles qui représente notre courage, notre côté franc. À ne pas confondre avec les appendice rondes qui pendouillent ridiculement chez les gars. Pis qui font tellement mal si on le malheur de les heurter sur un genoux ou un coin de table.

Et je ne parle même pas de peur viscérale comme quand on écoute l'Exorciste ou un cd de Céline. Je parle de la peur de ce que les autres pensent de nous.

On est rendu assez loin dans cette peur quotidienne. Cette peur nous empêche de vraiment dire ce qu'on pense, ce qu'on ressent, ce qu'on vit, etc... Ça ne date pas d'hier non plus. Mais ça augmente avec une stabilité alarmante. On est pas mal plus distants qu'on l'était dans le passé. On limite notre nombre d'intéractions, on limite nos contacts, tout se fait à distance.

On est terrorisé de laisser tomber le dernier fragment d'armure parce qu'on ne veut jamais laisser les autres nous voir sous notre vrai jour. Le pire dans tout ça, c'est qu'on est pas honnêtes avec les autres et encore moins avec nous-mêmes. On est passé à côté de combien d'opportunités juste parce qu'on a dilué nos propos et pas dit clairement ce qu'on voulait dire. On les connaît les phrases, on se les dit 14 fois dans nos têtes et quand arrive le moment de vérité, on fait la transition vers la phrase délavée et tellement plus sécuritaire parce qu'on n'ose pas se mouiller.

Pis le pire dans tout ça, c'est qu'on est tous comme ça. Je suis comme ça, et vous aussi. On ne veut pas mal paraître devant les autres. Tout est rendu une «game» d'image. Ça m'écoeure vraiment. Parce que le superficiel gagne encore. Tout le monde se ment et on ne voit seulement que la surface. À la seconde qu'on découvre un peu plus profond, on est frustrés. On crie au martyre, on s'est fait mentir, on s'est fait trompé mais c'était là tout ce temps-là. Si on avait été honnête et nous-même, on n'aurait jamais eu ces mauvaises surprises.

Alors, une fois de plus, dans ma quête d'amélioration profonde, je demande qu'on enlève les masques et que notre vrai nous-même revienne dehors respirer l'air frais. Il est tellement renfermé qu'il doit sentir le fond de grenier de grand-parent, mais il est dû pour sortir. Ouvrez la porte, enlevez les toiles d'araignées et aspergez de FeBreeze!

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