Facebook, y'a quelque chose que je ne pige pas...

Ça a commencé comme une joke.
Ça a commencé, tout simplement.
Aller voir ce que c'est, essayer.

"$%?$! que c'est un gobe temps et un gobe énergie.

J'ai jamais vu un utilitaire plus destiné à faire perdre le temps aux autres que ça. Au début, je me disait que c'était juste un album photo en ligne, un genre de scrapbooking virtuel pour ceux qui ont trop honte d'en faire du vrai. Pis là, après, arrive l'avalanche d'invitation pour joindre-ci et joindre-ça. Veux-tu venir défendre les phoques en amazonie, ils sont 2 et vont mourir bientôt. Ou bien la coalition des pompiers volontaires de St-Ursule, où bien les finissants en agronomie de Ste-Perpétue de 1987.

Il y a une raison pourquoi on évolue et qu'on avance dans la vie. Nos goûts se raffinent, nos choix deviennent plus clairs. C'est pourquoi on a pas les mêmes amis qu'il y a 20 ans. Se faire croire que ces gens-là sont encore nos amis aujourd'hui, c'est juste se mentir à nous-mêmes. Surtout ceux qui passent leur journée devant leur ordi à updater Facebook, ces gens-là ont encore moins d'amis dans la vraie vie et pensent que Facebook leur donne une vie sociale.

Pis en plus, rien ne s'installe sans achaler les autres. On les appelle nos amis, mais on les harcèle constamment avec nos plug-ins. Heille, viens te joindre à moi, je suis tout seul pis je m'emmerde dans le cyber-espace. Me ressembles-tu?

Là, aujourd'hui, je suis en phase de retrait. Tranquilement pas vite, je vais m'en éloigner. Laisser ça aux autres et reprendre ma vie tranquilement. Retourner à mes vrais bons amis, Jack et Daniels. (Je finis ça sur une joke tragique, hein? Ok, c'est pas vrai, c'est juste que je voulais être dramatique).

Pis le pire, c'est que comme un petit chien battu, je vais retourner voir sur Facebook si quelqu'un m'a écrit ou va me demander d'être son ami. C'est tellement triste!

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