Malaise dans l'autobus

À chaque jour, je reconnais de plus en plus de personnes dans l'autobus, mais je réalise que ce n'est pas assez pour gagner leur confiance ou initier des interactions. Même pas un petit regard pour reconnaître une familiarité.

Y'a pas a dire, c'est vraiment indépendant dans une bus.

Alors, le malaise vient d'où? Je ne sais juste plus où regarder. C'est bondé de personnes, je ne peux pas en regarder aucune dans le visage. C'est juste déplacé de baisser les yeux, parce que là, on ne fait que fixer des seins et des poitrines sans aucune subtilité. Et je ne parle même pas de plus bas.

Par la fenêtre, pas évident. Souvent embuée. Si debout, je suis trop grand pour voir au travers, alors j'ai les pubs insipides dans le visage.

Le plancher? On a juste l'air ridicule, qu'est-ce qui peut bien nous intéresser autant sur un plancher de bus sale? Est-ce qu'on a un fétiche?

Le plafond, là c'est juste étrange d'avoir le tête en l'air pour un trajet de 15 minutes, les yeux au ciel. On implore le dieu du RTC de venir nous délivrer de ce supplice?

Finalement, j'alterne entre le sol, la fenêtre, la fenêtre côté opposé, devant moi les yeux défocusés et rince and repeat.

Le pire, c'est quand on est assis face au derrière de l'autobus. On a littéralement quelqu'un devant nous. Malaise double. La personne ne veut donc pas que personne s'assoit devant elle (ou lui). Mais inévitablement ce siège va être pris, alors... Commence la plus grande partie d'évitement du regard au monde. Jamais il ne doit se croiser, sinon, on fond comme dans Indiana Jones quand on ouvre l'arche.

Est-ce qu'on a tellement besoin de notre bulle que les personnes à 1 pied de nous nous gâchent la vie totalement. Pis c'est pas comme si en donnant un sourire à quelqu'un, on vient de s'engager à 8 cafés, 2 restos, 1 cinoche, 4 nuits de baise et 1 enfant illégitime. Fuck, un moment donné, la courtoisie pis être sympathique, c'est pas si forçant que ça! Et je ne dis pas ceci avec la prétention d'être un gars hypersociable. Mais je sais reconnaître des circonstances potentiellement non dangereuses et non risquées. Et socialiser en autobus, ce n'est pas du tout risqué!

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