Le journal d'un OSHEAGA-leux... OSHEAGeur?

J'ai pas beaucoup dormi, alors, s'il vous plaît. Ne tenez pas compte des répétition d'expressions, des fautes possibles, etc. J'avais hâte de pondre ce texte, baignant encore dans l'afterglow du weekend.

Avant de vous énumérer mes choix musicaux des trois jours (et oui, il y avait des choix déchirants parfois), je vais simplement prendre quelques secondes pour louanger toute l'organisation de l'événement. Le site est magique, 5 scènes de grandeurs différentes, faciles d'accès, dans des décors parfaits. Fleuve, Montréal en arrière-plan, arbres, collines. Tout est beau, avec plusieurs sentiers possibles pour accéder aux endroits.

Je ne ferai pas de comparatifs techniques avec le FEQ. Pommes et oranges. Mais si le FEQ avait quelque chose à prendre et à appliquer d'Osheaga, ce sont les concessions, la nourritures et les emplacements de ceux-ci. Il y avait un choix immense de bouffe, pas trop chers et de superbe qualité. Même s'il y avait des stands de hot-dogs, ceux-ci était massifs et de qualité, pas de la crap steamée. Des vendeurs et vendeuses qui marchaient dans la foule en offrant des limonades maison délicieuses, des gros verres avec des fruits frais (melon, cantaloup, melon miel, bleuets, fraises, ananas), des plateaux de crudités. Des restaurants qui offraient des cornets de pizza garnis. Il y avait même un stand de pâtes fraîches. Vous voulez écouter Jesus and Mary Chain avec un contenant de pennes? Oui, c'est possible!

Vous voulez amener vos bouteilles d'eau de la maison? C'est possible, on vous laisse même la possibilité de la remplir à volonté sur place des endroits exprès pour ça.

La STM installe des vieux bancs d'autobus dans la colline des deux scènes principales pour agir comme sièges pour apprécier les spectacles. On retrouve des grand espaces de pelouse artificielle sur les zones de garnotte pour permettre aux gens de s'asseoir, en voyant toujours les écrans, et se reposer ou apprécier les spectacles.

Partout, il y a jeux, kiosques, concours, primes. C'est une grande machine impressionnante et excessivement bien rodée. Même les petites familles pouvaient profiter de toilettes avec tables à langer, parcs avec jeux pour enfants, etc... Tout était pensé. Bravo.

Bon, ok, assez parlé de technicalités, on passe au programme des trois jours.
Je vais commenter légèrement. Ça ne sert à rien de parler en longueur de chaque groupe, chaque journée étant presque comme une semaine de FEQ en soi, à la quantité de d'artistes qu'on voit. Encore là, c'est ce que j'aime des festivals comme ça. Les setlists durent de 40 minutes à 1h30. Jamais de version longues des spectacles habituels. La rapidité d'exécution donne une énergie rare à chacune des prestations. On a pas le temps d'aller en profondeur ou d'explorer, mais on nous livre le meilleur à chaque fois.

Du speed-dating musical.

Vendredi:
  • LP
  • The Walkmen
  • Fun (en arrière-plan de nos premières limonades et de «pigs in a blanket» de luxe)
  • Of Monsters and Men (impressionnant de voir tous les fans de ces Islandais chanter avec le groupe)
  • Franz Ferdinand (qui avaient une énergie incroyable.)
  • The Weeknd (que je considérais comme groupe de transition, pendant que je m'installais pour le reste de la soirée)
  • Florence + The Machine (voix envoûtante, personnalité magnétique mais parfois, légèrement illuminée et mystique. Ça peut surprendre quand on ne s'y attend pas. J'ai bien aimé pour une première fois.)
  • Sigur Ros (Encore, une performance parfaite. Ambiance superbe grâce aux projections artistiques, l'utilisation du noir et blanc pour les captations vidéos. Adoré.)
  • Justice. (Un dance floor de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Deux DJ incroyables et un talent musical incontestable. Ils créent des mélodies et des textures qui sortent du simple son électro-fatigant-répétitif que beaucoup trop de DJ utilisent pour meubler une performance.)
Samedi:
  •  Kathleen Edwards (Je n'ai malheureusement pu entendre que ses trois dernières chansons, mais très on)
  • Portugal The Man (La chaleur et l'humidité ont crée une paresse qui m'a fait rester sur place pour attendre Plants and Animals. Alors, j'ai dû entendre ceci et le groupe suivant. Portugal n'était pas mauvais, mais pas quelque chose que j'écouterais par moi-même.)
  • Calexico (Un groupe qui je crois essaie de ratisser trop large avec ses styles. On passe du mariachi à du country en passant par du indie-rock ordinaire qui sonne franchement «out of place» avec le reste. Pas vraiment aimé)
  • Plants and Animals (Je commence à être un fan de ce groupe. C'était la 2e fois que je les voyais et à chaque fois, j'adore leur musique. Aussi, en bonus, nous avons été aspergés à maintes reprises par les immenses boyaux qui envoyaient de l'eau. Eau qui ne pouvait pas être plus appréciée vu la chaleur extrême.)
  • Dumas (On voit ce qui arrive quand un des rares francophones du festival joue de la musique devant un public en bonne partie anglophone. Les gens en profitent pour changer de scène, manger, parler, etc... Un peu ce que Beirut a enduré au dernier FEQ. Ça n'a pas levé du tout, malgré une bonne performance. Même moi, avec le manque d'entousiasme du public, j'en ai profité pour manger que m'étendre sur le gazon synthétique.)
  • Brand New (Un genre de métal-rock pas du tout impressionnant qui a duré beaucoup trop longtemps à mon goût. J'avais l'impression d'avoir enduré 42 chansons pour arriver au groupe suivant, que j'attendais avec impatience.)
  • Garbage (Shirley Manson, mon crush depuis 1994. Écossaise, rousse, superbe. Je vais toujours l'aimer. Sinon, une prestation solide remplie de succès et de quelques pièces bien choisies du dernier album. Un bon exemple d'un groupe qui a compris le concept du festival. C'était tout simplement parfait.)
  • Feist (C'était la première fois que je la voyais en spectacle. Je m'attendais à quelque chose de cute et tranquille. Non, pas du tout. Elle m'a jetée en bas de ma chaise. Ok, j'étais debout devant la scène mais vous avez compris. Puissant comme son, superbe choix de chansons et je lève mon chapeau à ses trois choriste qui donnent un texture envoûtante à chaque chanson. Les deux bras dans les airs.)
  • The Sheepdogs. (Ceci, c'est un choix que je n'ai pas fait. Des personnes que je connaissais vantaient ce groupe et me disaient que ça valait le déplacement. Scène intime, en plein coeurs d'arbres. Le groupe de gens poilus arrivent et commencent à jouer du vieux rock à la Lynyrd Skynyrd avec une touche des 3 premiers albums d'Aerosmith avec un brin de CCR pour finaliser la recette. Ça m'a surpris, et le public en plus adorait. J'ai jamais vu autant de crowd surfing sur une si petite surface de personnes.)
Dimanche:
À cause des averses et du fait que je m'étais couché méga tard la veille, nous sommes arrivés un peu plus tard sur le site. On a subi un orage violent, de la pluie continue et ensuite, une superbe soirée pour ce qui s'avéra être une superbe fin à l'expérience Oshéaga.
  • Common 
  • Santigold
  • Tame Impala (Rien de vraiment impressionnant à ces trois premiers groupes. Ça agissait de trame sonore à nos déplacements sur le site pour manger, trouver des places, commenter sur les vêtements de certains participants et participantes, visiter les toilettes et essorer nos vêtements trempés)
  • The Shins (J'ai manqué une partie de leur prestation en soupant, mais j'ai vraiment aimé. J'avais acheté leur dernier album en prévision du festival. Ce que j'ai entendu, j'ai adoré)
  • City and Colour (Pour la 3e fois cette année, j'ai vu le groupe de Dallas Green. Pour le setlist, il a tronqué les portions du spectacle où il joue seul avec sa guitare. Certains crieront au blasphème, mais c'était un choix parfait. Du C&C puissant et énergique. Ça devient un groupe que je ne me lasse pas de voir.)
  • Metric. (Je les avait ignorés au FEQ malgré une envie de les voir. J'adore la chanteuse. Malgré un début où l'on se demandait si elle voulait vraiment être là, elle a mis ses yeux les plus fous après 2 chansons et son côté endiablé prenait le dessus. La foule adorait et ils ont terminé la soirée avec une chanson touchante acoustique, contraste parfait à toute la vigueur précédente.)
  • The Black Keys. (Visiblement, le groupe le plus attendu du festival. Il y avait foule sur le site et ils ont été à la hauteur des attentes. Même s'ils sont accompagnés de 3 autres musiciens en spectacle, ceux-ci reste en arrière plan, presque invisibles. Toute l'attention est sur Dan et Patrick qui jouent un à côté de l'autre sur la scène. Le son cru, garage, un brin blues est superbe. Succès unanime. Un show de clôture excellent.)
C'était donc mon long rapport d'Oshéaga 2012. C'était ma première visite et maintenant, j'ai la piqure. J'ai hâte de savoir qui participera l'an prochain et je compte en faire un habitude à chaque année.

Bon, je vais aller prendre une sieste.

Pour une seconde opinion, le côté plus humain d'Osheaga ou entendre parler quelqu'un d'autre que moi je vous suggère de cliquer ici et aller lire le compte-rendu de mon amie Sylvianne. Ça donne une expérience encore plus complète. C'est comme si vous y étiez! 

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