Tout le monde en parlait - Les Cyniques
Hier soir, j'étais motivé comme dix personnes. Je suis un fan des Cyniques depuis que je suis tout jeune. Non, je n'ai pas pu grandir avec eux et ils se sont séparés bien avant ma naissance, mais j'ai toujours été un fanatique d'humour grinçant, alors, j'ai rapidement découvert avec joie les vinyles. À l'époque, je les avait empruntés au père d'un de mes amis et j'en avais fait une copie douteuse qui consistait à prendre mon enregistreur et le coller sur les enceintes du tourne-disque. Pas de haute techno, mais pour de l'humour parlé, efficace. Ces cassettes sont maintenant usées au point d'être inuadibles.
Alors, quelle ne fut pas ma joie de découvrir les rééditions en cd des premiers vinyles.
Et hier, la SRC nous amenait les trois membres survivants pour un semi-documentaire.
Je trouve qu'on est passé à côté de quelque chose qui aurait pu être grandiose et mémorable.
Il fallait tracer un parallèle entre la société québécoise durant la révolution tranquille et l'arrivée de l'humour qui dénonce des Cyniques. La religion et la politique qui dirigeait le Québec, personne ne lui tenait tête et osait mettre sur la place publique les lacunes et les problèmes du système.
Le problème de l'émission est que les extraits des Cyniques n'illustraient pas bien leur côté irrévérencieux, baveux, vulgaire, innovateur pour l'époque. En plus d'être très courts et tronçonnés, ils étaient entrecoupés des réactions des Cyniques face à leurs propres sketches. Et quand les Cyniques parlaient de l'époque, ils répétaient quasi mot pour mot ce qu'on venait d'entendre par la voix hors-champs des portions documentaires d'époque. On a vraiment raté la chance unique d'entendre leur point de vue, leurs commentaires, leurs opinions. On a eu une suite ininterrompue de «ah, on est encore d'actualité avec ce sujet-là» et «j'avais oublié ce numéro-là».
Je n'irai pas jusqu'à critiquer l'emploi des archives des numéros réenregistrés de l'époque du Spécial des Cyniques à L'université de l'humour circa 1991, vu que beaucoup de leur matériel est indisponible sauf sur vinyle. Mais ces réinterprétations sont souvent inférieures aux versions originales seulement disponibles en format audio.
C'est peut-être parce que je les aime tellement que je pense qu'ils méritent beaucoup mieux que ce court doc de 22 minutes. Il y aurait quelque chose à faire, surtout pour coïncider avec la ressortie en cd des vinyles originaux. Parce que justement, beaucoup des sujets qu'ils attaquaient à l'époque sont encore présents aujourd'hui. Brutalité policière, pédophilie chez les prêtres, les aberrations de nos politiciens, le racisme, la lutte des classes, etc...
Bref, je suis resté sur mon appétit. J'avais peut-être trop d'attentes. En plus, ces gars-là, ce sont des communicateurs nés. On pourrait rester à écouter Marc Laurendeau pendant des heures. Ils savent rendre les choses intéressantes.
(soupir)
Alors, quelle ne fut pas ma joie de découvrir les rééditions en cd des premiers vinyles.
Et hier, la SRC nous amenait les trois membres survivants pour un semi-documentaire.
Je trouve qu'on est passé à côté de quelque chose qui aurait pu être grandiose et mémorable.
Il fallait tracer un parallèle entre la société québécoise durant la révolution tranquille et l'arrivée de l'humour qui dénonce des Cyniques. La religion et la politique qui dirigeait le Québec, personne ne lui tenait tête et osait mettre sur la place publique les lacunes et les problèmes du système.
Le problème de l'émission est que les extraits des Cyniques n'illustraient pas bien leur côté irrévérencieux, baveux, vulgaire, innovateur pour l'époque. En plus d'être très courts et tronçonnés, ils étaient entrecoupés des réactions des Cyniques face à leurs propres sketches. Et quand les Cyniques parlaient de l'époque, ils répétaient quasi mot pour mot ce qu'on venait d'entendre par la voix hors-champs des portions documentaires d'époque. On a vraiment raté la chance unique d'entendre leur point de vue, leurs commentaires, leurs opinions. On a eu une suite ininterrompue de «ah, on est encore d'actualité avec ce sujet-là» et «j'avais oublié ce numéro-là».
Je n'irai pas jusqu'à critiquer l'emploi des archives des numéros réenregistrés de l'époque du Spécial des Cyniques à L'université de l'humour circa 1991, vu que beaucoup de leur matériel est indisponible sauf sur vinyle. Mais ces réinterprétations sont souvent inférieures aux versions originales seulement disponibles en format audio.
C'est peut-être parce que je les aime tellement que je pense qu'ils méritent beaucoup mieux que ce court doc de 22 minutes. Il y aurait quelque chose à faire, surtout pour coïncider avec la ressortie en cd des vinyles originaux. Parce que justement, beaucoup des sujets qu'ils attaquaient à l'époque sont encore présents aujourd'hui. Brutalité policière, pédophilie chez les prêtres, les aberrations de nos politiciens, le racisme, la lutte des classes, etc...
Bref, je suis resté sur mon appétit. J'avais peut-être trop d'attentes. En plus, ces gars-là, ce sont des communicateurs nés. On pourrait rester à écouter Marc Laurendeau pendant des heures. Ils savent rendre les choses intéressantes.
(soupir)