L'art de vraiment croire en ce que l'on fait
Quand j'étais à St-Jean-Port-Joli en fin de semaine, j'ai vu qu'ils célèbraient le festival des Chants de Marins.
Un genre d'évènement où on relate des anciens marins et de leur vies. Il y avait une thématique maritime avancée.
Moi, j'allais pour voir le symposium en sculpture, mais, nous avons appris que c'est devenu un événement biennal.
Alors, nous étions dans l'année creuse.
Dans le cadre des festivités, un grand chapiteau était aménagé, un peu comme un auditorium. Une scène, un minimum d'éclairage, système de son, et des chaises pliantes devant la scène. Mais à la différence d'une salle de spectacle, il y avait aussi beaucoup de tables où les familles pouvaient casser la croûte en regardant les différents spectacles.
Tout commence avec une petite troupe locale de violonistes issue de l'école du coin. Des jeunes vraiment sympatiques et talentueux. Certains n'ont pas vraiment de présence sur scène et s'effacent un peu, mais la musique parle d'elle-même. Et comme pour aller avec la thématique, ce sont des pièces instrumentales traditionnelles, souvent québécoises, mais aussi anglaises, irlandaises et françaises.
Mais le clou (si je peux m'exprimer ainsi), c'est ce qui a suivi. Tout d'un coup, moi et mon amie, nous devenons les seuls personnes sous la barre des 35 ans dans la salle. C'est étrange, parce que c'était pas mal familial il y a à peine quelques minutes auparavant.
Arrive sur scène une chorale formée de gens des quatres coins de la régions, qui se réunissent une fois par mois pour chanter ensemble. Ils arborent des vestes qui sont très visiblement ds uniformes cousus sur mesure par un membre de la troupe. Les membres de cette troupe sont le groupe de personnes le plus hétéroclyte que j'ai vu de ma vie. Ils ont tous l'air d'avoir des personnalités très disctinctes, ont des physiques excessivement différents. Le seul point en commum, c'est peut-être l'âge, mais encore, il y a un gars qui donne l'impression d'être le plus jeune par plus de 10 ans. Et ironiquement, il affiche un malaise flagrant du style «Mais qu'est-ce que je fous ici, moi?».
Et ce groupe de personnes aligne chanson après chanson. À chaque chanson, ils se permettent même chorégraphies et changent constamment de positions sur la scène. Ce n'est pas très dynamique, mais ce n'est pas statique non plus. Les arrangements musicaux qui accompagnent cette ribambelle viennent très clairement d'un clavier Casio de 1986. Le même modèle qu'Alain Morisod utilise toujours aujourd'hui.
Autrement dit, la prestation est des plus risibles. Même que j'ai vraiment de la difficulté à retenir un fou rire grandissant en moi. Je ne veux pas être méchant, c'est juste qu'ils offrent quelque chose d'hilarant. C'est d'un moche et gavé d'un amateurisme étouffant. On peut même voir durant certaines des chansons, que des membres ne savent même pas toutes les paroles par coeur et y vont de sons non-cohérants.
Mais c'est ici que la révélation se fait et mon fou rire s'arrête d'un coup sec:
Ces gens-là prennent vraiment ça au sérieux. Ils sont en train de donner la performance d'une vie. Ils donnent tout ce que leur petit coeur permet de cracher sur la scène. Le talent n'y est pas, mais le coeur est à la bonne place. Et ils ont l'air d'aimer très authentiquement ce qu'ils produisent. Ils y croient.
Alors malgré que j'ai trouvé ça extrêmement minable, je suis obligé de les respecter, parce qu'ils croient à leur projet.
Alors, maintenant, j'ai un goût amer dans la bouche. Ils ne méritaient pas mon sarcasme et mes jokes désobligeantes...
Une chance qu'il y a des sculptures amateures ici...
Des nouvelles victimes... De la viande fraîche...
Un genre d'évènement où on relate des anciens marins et de leur vies. Il y avait une thématique maritime avancée.
Moi, j'allais pour voir le symposium en sculpture, mais, nous avons appris que c'est devenu un événement biennal.
Alors, nous étions dans l'année creuse.
Dans le cadre des festivités, un grand chapiteau était aménagé, un peu comme un auditorium. Une scène, un minimum d'éclairage, système de son, et des chaises pliantes devant la scène. Mais à la différence d'une salle de spectacle, il y avait aussi beaucoup de tables où les familles pouvaient casser la croûte en regardant les différents spectacles.
Tout commence avec une petite troupe locale de violonistes issue de l'école du coin. Des jeunes vraiment sympatiques et talentueux. Certains n'ont pas vraiment de présence sur scène et s'effacent un peu, mais la musique parle d'elle-même. Et comme pour aller avec la thématique, ce sont des pièces instrumentales traditionnelles, souvent québécoises, mais aussi anglaises, irlandaises et françaises.
Mais le clou (si je peux m'exprimer ainsi), c'est ce qui a suivi. Tout d'un coup, moi et mon amie, nous devenons les seuls personnes sous la barre des 35 ans dans la salle. C'est étrange, parce que c'était pas mal familial il y a à peine quelques minutes auparavant.
Arrive sur scène une chorale formée de gens des quatres coins de la régions, qui se réunissent une fois par mois pour chanter ensemble. Ils arborent des vestes qui sont très visiblement ds uniformes cousus sur mesure par un membre de la troupe. Les membres de cette troupe sont le groupe de personnes le plus hétéroclyte que j'ai vu de ma vie. Ils ont tous l'air d'avoir des personnalités très disctinctes, ont des physiques excessivement différents. Le seul point en commum, c'est peut-être l'âge, mais encore, il y a un gars qui donne l'impression d'être le plus jeune par plus de 10 ans. Et ironiquement, il affiche un malaise flagrant du style «Mais qu'est-ce que je fous ici, moi?».
Et ce groupe de personnes aligne chanson après chanson. À chaque chanson, ils se permettent même chorégraphies et changent constamment de positions sur la scène. Ce n'est pas très dynamique, mais ce n'est pas statique non plus. Les arrangements musicaux qui accompagnent cette ribambelle viennent très clairement d'un clavier Casio de 1986. Le même modèle qu'Alain Morisod utilise toujours aujourd'hui.
Autrement dit, la prestation est des plus risibles. Même que j'ai vraiment de la difficulté à retenir un fou rire grandissant en moi. Je ne veux pas être méchant, c'est juste qu'ils offrent quelque chose d'hilarant. C'est d'un moche et gavé d'un amateurisme étouffant. On peut même voir durant certaines des chansons, que des membres ne savent même pas toutes les paroles par coeur et y vont de sons non-cohérants.
Mais c'est ici que la révélation se fait et mon fou rire s'arrête d'un coup sec:
Ces gens-là prennent vraiment ça au sérieux. Ils sont en train de donner la performance d'une vie. Ils donnent tout ce que leur petit coeur permet de cracher sur la scène. Le talent n'y est pas, mais le coeur est à la bonne place. Et ils ont l'air d'aimer très authentiquement ce qu'ils produisent. Ils y croient.
Alors malgré que j'ai trouvé ça extrêmement minable, je suis obligé de les respecter, parce qu'ils croient à leur projet.
Alors, maintenant, j'ai un goût amer dans la bouche. Ils ne méritaient pas mon sarcasme et mes jokes désobligeantes...
Une chance qu'il y a des sculptures amateures ici...
Des nouvelles victimes... De la viande fraîche...