Rachel getting married

Voici une critique qui aurait dû paraître dans le podcast épidode 3.
Celui-ci étant de retour à la table à dessin, voici en gros ce que je voulais dire.

J'ai adoré le film. J'ai toujours aimé Jonathan Demme. Non pas parce que c'est le génie derrière Le Silence des Agneaux, mais bien parce qu'un de ses premiers contrats de cinéaste a été de tourner le spectacle-film des Talking Heads, Stop Making Sense. Un concert que j'adore et que j'écoute régulièrement.

Le film tourne autour de Kym (Anne Hathaway) qui se fait accorder un congé de sa cure de désyntox pour aller assister au mariage de sa soeur Rachel (Rosemarie DeWitt). Son retour en terre familiale cause aussi des vieilles émotions à revenir en surface. Le mariage se déroule sur une fin de semaine et nous sommes plongés, un peu comme Kym, dans un univers qui n'est plus familier. Je pense que repose là la force du film, c'est filmé à la manière d'un document vidéo d'un invité. On se sent très voyeur. Rien n'est vraiment expliqué, on entre dans des vies qui sont déjà en cours et on ne nous martelle pas sur la tête une tonne d'exposition pour nous faire comprendre pourquoi nous sommes rendus à ce point-là. Déferlent les amis, les parents, les invités et on ne connaît pas vraiment personne, on se sent presque de trop. Comme Kym. J'ai ressenti des malaises à certains endroits, comme si je voyais des choses que je n'aurais pas dû voir, le genre de chose que si j'étais sur place, j'aurais changé de pièce.

Une fois de plus, je ne veux pas tomber dans les détails de la vie de tout le monde, parce que certaines révélations sont importantes et sont mieux laissées à découvrir.

Oui, je sais, j'ai vraiment une grosse vague de critiques ces temps-ci, mais je suis retombé dans mes dvds, mes livres et mes bédés. Je cours après le temps perdu et je veux vous dire ce que j'ai aimé. J'ai vraiment hâte d'écouter The Reader ce soir...