Petit voyage en Gaspésie
La semaine prochaine, moi et mon meiileur ami (accompagné de sa petite famille), on va faire le tour de la Gaspésie. J'ai bien hâte. Surtout que je suis natif de la place, Paspébiac^, pour être précis.
Sauf qu'au fil des ans, j'ai un peu délaissé l'endroit. Je n'y vais presque plus, et quand j'y retourne, c'est pour Noël ou quelque chose du genre et j'y reste 3 jours. La dernière fois remonte même à deux ans, alors je suis un peu dû.
Je vais en profiter pour jouer au touriste. Les choses doivent avoir tellement changé. J'ai hâte de me promener en nature, retourner à Forillon, l'île Bonaventure, bruncher au Gîte du Mont-Albert. Aller marcher dans le bois. Mais aussi, profiter pleinement de la bouffe maison chez ma famille et me lancer tête première dans les homards qu'ils nous ont réservés.
Comme la logique l'indique, on va commencer par la rive sud et continuer vers l'est pour terminer par le nord. C'est un bon itinéraire et j'ai insisté pour que l'on ne planifie pas trop. Juste les grandes lignes, comme ça, il y a beaucoup de place à l'impulsivité et à l'improvisation. Il n'y a rien de pire qu'un voyage chronométré à la seconde près, tu n'en profites pas, tu es toujours en train de courir.
Ce que je veux, c'est une nouvelle série de souvenirs pour remplacer mes vieux souvenirs lointains d'enfance qui sont devenus un peu flous au fil des ans. Et en même temps, peut-être renouveller mon sentiment d'appartenance qui est pas mal disparu depuis mon exode en 1993 pour venir faire mon secondaire ici à Québec. C'est tragique, mais j'ai même perdu mon accent tellement je suis rendu un gars de la Vieille Capitale. Il y a une petite partie en moi qui se sent coupable de ça. En même temps, je vois ça comme avancer aussi, évoluer avec les années.
Je suis sûr qu'il y aurait un débât enflammé là-dessus, aussitôt qu'on touche à l'identité, ça soulève les passions. Certains doivent me voir comme un vendu qui abandonne ses racine et d'autres comprennent le chemin que j'ai pris pour avancer. De toute façon, je n'ai jamais eu honte et je n'ai jamais caché d'où je venais.
Une carapace s'est un peu formée au fil des ans. À force de me faire dire immédiatement par tout le monde après qu'ils savent d'où je viens que c'est dommage comment c'est mort là-bas. À quel point les villen se meurent ou comment si ce n'était pas du tourisme, personne ne pourrait y vivre. Les comparaisons constantes au trou profond. Bref, une bonne série de semi-vérités ou d'opinions biaisées par beaucoup de présomptions. Un moment donné, tu ne veux plus en entendre parler.
Alors tout ça pour dire que je vais probablement faire un mini-journal de voyage au fil du périple ici. Garder mon monde informé sur ce qui se passe et si tout va bien.
Mais d'ici au départ, je vais continuer la bonne vieille routine de toutte pis rien.
À plus!
Sauf qu'au fil des ans, j'ai un peu délaissé l'endroit. Je n'y vais presque plus, et quand j'y retourne, c'est pour Noël ou quelque chose du genre et j'y reste 3 jours. La dernière fois remonte même à deux ans, alors je suis un peu dû.
Je vais en profiter pour jouer au touriste. Les choses doivent avoir tellement changé. J'ai hâte de me promener en nature, retourner à Forillon, l'île Bonaventure, bruncher au Gîte du Mont-Albert. Aller marcher dans le bois. Mais aussi, profiter pleinement de la bouffe maison chez ma famille et me lancer tête première dans les homards qu'ils nous ont réservés.
Comme la logique l'indique, on va commencer par la rive sud et continuer vers l'est pour terminer par le nord. C'est un bon itinéraire et j'ai insisté pour que l'on ne planifie pas trop. Juste les grandes lignes, comme ça, il y a beaucoup de place à l'impulsivité et à l'improvisation. Il n'y a rien de pire qu'un voyage chronométré à la seconde près, tu n'en profites pas, tu es toujours en train de courir.
Ce que je veux, c'est une nouvelle série de souvenirs pour remplacer mes vieux souvenirs lointains d'enfance qui sont devenus un peu flous au fil des ans. Et en même temps, peut-être renouveller mon sentiment d'appartenance qui est pas mal disparu depuis mon exode en 1993 pour venir faire mon secondaire ici à Québec. C'est tragique, mais j'ai même perdu mon accent tellement je suis rendu un gars de la Vieille Capitale. Il y a une petite partie en moi qui se sent coupable de ça. En même temps, je vois ça comme avancer aussi, évoluer avec les années.
Je suis sûr qu'il y aurait un débât enflammé là-dessus, aussitôt qu'on touche à l'identité, ça soulève les passions. Certains doivent me voir comme un vendu qui abandonne ses racine et d'autres comprennent le chemin que j'ai pris pour avancer. De toute façon, je n'ai jamais eu honte et je n'ai jamais caché d'où je venais.
Une carapace s'est un peu formée au fil des ans. À force de me faire dire immédiatement par tout le monde après qu'ils savent d'où je viens que c'est dommage comment c'est mort là-bas. À quel point les villen se meurent ou comment si ce n'était pas du tourisme, personne ne pourrait y vivre. Les comparaisons constantes au trou profond. Bref, une bonne série de semi-vérités ou d'opinions biaisées par beaucoup de présomptions. Un moment donné, tu ne veux plus en entendre parler.
Alors tout ça pour dire que je vais probablement faire un mini-journal de voyage au fil du périple ici. Garder mon monde informé sur ce qui se passe et si tout va bien.
Mais d'ici au départ, je vais continuer la bonne vieille routine de toutte pis rien.
À plus!